Quelques chiffres pour éclairer une réalité qui nous interpelle [2003]

BERNARD, Jean-Pierre avec la collaboration de Diane Charest, « Quelques chiffres pour éclairer une réalité qui nous interpelle », Vie pédagogique, no 127, avril-mai 2003, p. 17-21.

Thèmes : réussite scolaire des filles et des garçons, diplômes, difficultés des garçons, Québec

Résumé

Dans le cadre d'un dossier intitulé « Le désengagement et l'échec scolaire d'un trop grand nombre de garçons », la revue Vie pédagogique s'est penchée sur le problème de la réussite des garçons dont les difficultés sont un symptôme des difficultés de l'école.

Dans le présent article, qui fait partie du dossier, les auteurs nous présentent des chiffres qui « permettent de nuancer et de mettre en perspective l'écart observé entre les garçons et les filles et ainsi d'éclairer le débat » (p. 17). Les données proviennent des principaux indicateurs du ministère de l'Éducation. Dans le but de mieux cerner la question, ils ont adopté la perspective de la comparaison entre les garçons et les filles, de même que des comparaisons entre la situation québécoise et et celle d'autres pays. Plusieurs tableaux statistiques illustrent leurs propos.

En voici les principaux constats :

Au primaire et au secondaire 

Les garçons accusent un retard scolaire supérieur à celui des filles;

Les garçons sont deux fois plus nombreux que les filles à être classés dans la catégorie « élèves à risque »;

Au Québec comme ailleurs, les garçons affichent un certain déficit sur le plan des acquis en langue; par ailleurs, ils présentent d'aussi bons résultats en mathématique;

Le taux de décrochage scolaire a diminué de façon très importante depuis 20 ans, tant chez les garçons que chez les filles. Toutefois, le taux de scolarisation des filles est supérieur.

En formation professionnelle et technique

Les garçons sont plus nombreux à s'inscrire à la formation professionnelle. Soulignons que les filles sont fortement concentrées dans quelques programmes seulement;

Au collégial, les garçons sont moins nombreux que les filles en formation technique; ils obtiennent des résultats moins élevés et leur taux de diplomation est plus faible.

À l'enseignement supérieur

Les taux d'accès tant au collégial qu'à l'université sont nettement plus élevés chez les femmes. Il en va de même pour la diplomation;

Les hommes sont globalement moins nombreux que les femmes à s'inscrire aux études supérieures, mais ils sont mieux représentés dans certains programmes tels que le génie, l'architecture, les mathématiques et l'informatique. Par ailleurs, on retrouve une plus grande proportion de femmes dans les sciences de la santé et les sciences de l'éducation;

Bien qu'elles soient plus nombreuses à obtenir un baccalauréat, les femmes voient leur avance se réduire en maîtrise et disparaître au doctorat au profit des hommes. On note toutefois une progression du nombre de femmes qui poursuivent leurs études en vue d'obtenir un doctorat » (p. 20).

Louise Gauthier, 21 mai 2003

 

(voire pdf en haut)